Huile sur toile, 120 x 80 cm, année 2011
Danse Matakam, hommage ancestral camerounais à la fertilité.
Dans les temps anciens, les femmes des communautés Fali, originaires des régions montagneuses du Cameroun, pratiquaient des danses rituelles après la récolte, au début de la saison sèche. Ces danses étaient un moyen d'honorer la terre, les ancêtres et, plus particulièrement, les femmes elles-mêmes, qui avaient pris soin de la terre depuis la semence jusqu'à la récolte. Connues sous le nom de Matakam, ces danses étaient souvent exécutées avec une serpe à la main, symbolisant la force et la connexion avec la nature.
Le but de cette cérémonie était de célébrer la fertilité renouvelée et d'appeler les bénédictions pour les récoltes à venir. Le crépitement des graines, enfermées dans de petits paniers attachés à leurs jambes, accentuait cette symbolique de la vie et de la fertilité en perpétuelle croissance. Ce rituel n’était pas seulement une fête de la nature, mais aussi un hommage à la continuité des cycles agricoles, dans un respect profond du lien sacré entre les femmes et la terre nourricière.
La danse Matakam incarne la puissance créatrice de la terre, le rôle central des femmes dans le maintien de l'équilibre naturel, et la perpétuation des cycles de fertilité et de récolte. C’est une célébration du lien entre l'humain, la nature et les ancêtres, et une affirmation du pouvoir renouvelable de la vie.
Ces outils de récolte, fabriqués en fer noir ou en cuivre, pouvaient également servir de monnaie d'échange entre individus ou tribus. Ils étaient aussi utilisés comme dot lors des mariages et se transmettaient au sein du lignage familial.
©Pascal Mpeck. Tous droits réservés.
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