Huile sur toile, 81 x 100 cm, année 2005
Coiffure identitaire en Afrique centrale.
Ce peuple d’Afrique centrale a fondé un puissant royaume au XIXe siècle. Experts dans leurs arts et leurs techniques, ils excellaient particulièrement dans la forge d’armes redoutables et la construction de structures monumentales. D’origine soudanaise, tout comme leurs voisins les Zande, ils s’étaient établis en bordure de la forêt de l’Uele du Zaïre, une région autrefois habitée par les Pygmées et divers groupes d’origine bantoue.
Chez les femmes Mangbetus, les coiffures allongées ne sont pas de simples ornements capillaires mais le fruit d’une pratique culturelle profondément enracinée. Ces coiffures résultent d’une déformation crânienne traditionnelle, obtenue grâce à l’utilisation de cordes de raphia, minutieusement enroulées autour du crâne dès la petite enfance. Ce procédé permet de sculpter progressivement une forme allongée et distinctive, symbole de beauté et de raffinement chez les Mangbetus.
Au-delà de l'esthétique, cette transformation corporelle incarne un puissant marqueur identitaire et social. Elle reflète non seulement un idéal esthétique propre aux Mangbetus, mais aussi une élévation spirituelle et intellectuelle, la hauteur du crâne étant perçue comme une métaphore de l’élévation de l'esprit et du lien avec le divin.
L'allongement du crâne chez les Mangbetus transcende la simple modification physique pour devenir un pont entre le corps et l'esprit, une célébration de l'humanité comme œuvre d'art et comme quête d'harmonie avec l'univers.
Assemblée de femmes ornées de leurs parures traditionnelles.
©Pascal Mpeck. Tous droits réservés.
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