MA-ONKO

PREVIOUSWORKSNEXT

EN

Marseille, 1880. Savorgnan de Brazza, explorateur au service de l’État français pour l’aménagement et la colonisation des territoires africains, se rend au Congo pour rejoindre son collaborateur, le docteur Eugène Ballay. L’objectif était de convaincre Ma-Onko, le roi des Batéké, de signer un traité de protectorat ratifié par le gouvernement français. Mais comme c’est souvent le cas en Afrique, Savorgnan savait que les cadeaux jouaient un rôle crucial dans les négociations, et que les documents et les paroles ne suffisaient pas à convaincre le chef congolais.

Le lendemain, informé de l’arrivée du convoi, le roi Ma-Onko était présent, entouré de ses épouses, de dignitaires, de gardes armés et d’une foule de sujets. Déballant sculptures, montres et autres bijoux, déployant velours et soie, Savorgnan et son équipe espéraient impressionner le roi. Le roi resta cependant indifférent, préférant la boule de verre soigneusement attachée à une splendide canne en ébène qu’il tenait entre ses mains, déclarant : « C’est mon cadeau préféré, il m’a été offert par le Dr. Ballay, c’est un grand chef !

La satisfaction du roi Ma-Onko, grâce à l’intervention de son ami Eugène Ballay, médecin de l’expédition, quelques semaines plus tôt, soulagea Savorgnan. Ainsi, le roi accepta le traité de protectorat proposé par la France, et c’est ainsi que naquit Brazzaville, aujourd’hui capitale du Congo (ancienne colonie française).

Ce tableau représente la déception d’un roi après la signature d’un accord déclarant le territoire du Congo sous protection française. Espérant des opportunités commerciales et un avantage sur ses ennemis, le roi se rendit vite compte que de nombreux colons opprimeraient le peuple et pilleraient ses richesses.


 

 

PREVIOUSWORKSNEXT