Djéli (griot)

WORKSNEXT

EN

Avant la colonisation, ils étaient des personnalités importantes comme des conseillers du roi, des maîtres de cérémonie et des gardiens de la mémoire de tout un peuple. En temps de guerre, ils étaient les seuls captifs, considérés comme étant une marchandise précieuse dissimulée, à la manière d’un livre secret contenant un savoir précieux et passaient sous le commandement du roi victorieux, qui s’enrichissait également de leurs  connaissances. Ils ne transmettent leur mémoire que de génération en génération et ne deviennent Djeli que de père en fils. Aujourd’hui, ils détiennent encore des histoires remontant à plusieurs siècles. Les récits ne sont pas écrites, mais ils ne proviennent que des gardiens de la mémoire qui s’expriment aux rythmes des tambours et autres instruments traditionnels qui donnent à chacune de leurs phrases encore plus de poids et d’expression. Ce tableau évoque la transmission du savoir. Dans ce tableau, le Djeli partage ses connaissances à la cour, à la demande du Roi. Il est entouré de musiciens, un joueur d’Inza (un monocorde en crin de cheval, avec la caisse de résonance composée d’une demi-calebasse sur laquelle est tendue une peau de chèvre, un arc cintré avec une corde, également en crin de cheval). Cet instrument a la particularité d’imiter le fredonnement de la voix humaine, c’est pourquoi il reste la préférence des Djelis et des conteurs d’Afrique de l’Ouest. Le roi est représenté ici avec ses deux épouses, sa garde personnelle et son second à sa droite, tous subjugués par l’histoire du Djeli. À travers cette peinture, je décris le pouvoir des facultés intellectuelles et spirituelles opposées aux forces matérielles et militaires.

 

archive

Djéli d’Afrique de l’Ouest avec l’instrument inzad

WORKSNEXT